Microsoft présente la Xbox One

Si vous avez suivi notre Live Tweet, vous savez déjà certainement que la nouvelle Xbox s'appelle la Xbox One, et non Durango, Infinity ou 720 comme il se murmurait. Après la valse des reboots de franchises, Microsoft invente donc le reboot de consoles.

La marque Xbox commençant à être connue, ce pari peut s'avérer payant, plutôt que de se perdre dans des dénominations qui pourraient perdre les consommateurs de masse. Mais au-delà du marketing, que retenir de cette conférence?

Malheureusement pas grand chose. Si Microsoft a été plus loin que Sony en dévoilant la bête et l'OS qui l'anime, il n'en demeure pas moins que l'on est restés sur notre faim en ce qui concerne les jeux. En effet, à part du sport avec Electronic Arts (qui a vanté son nouveau système de Motion Capture et son "édition Xbox One" de Fifa 14) ou une nouvelle franchise trans-média de Remedy, pas grand chose à se mettre sous la dent. On retiendra certes Forza 5 et Call of Duty Ghosts (qui a monopolisé 1/4 d'heure à lui seul), mais quelques CG ou développeurs super enthousiastes ne rendent pas les coups. D'ailleurs, ces CG n'avaient rien d'extraordinaire, rien de plus que des jeux tournant sur des PC de mi 2012 en tout cas.

Paradoxalement, alors qu'on en attendait beaucoup (trop?) côté jeux, c'est le système en lui-même qui nous a fait forte impression. Epuré, l'OS n'est pas très lointain de celui qui équipe déjà la Xbox 360 (pour se rapprocher de plus en plus de Windows 8) mais adopte un vrai multitâche.

Concrètement, vous pouvez naviguer d'un jeu à une émission télé ou une autre application en temps réel, en un claquement de doigts et vice versa. Un claquement de langue pourrait-on même dire car cette Xbox One répond à la voix ainsi qu'à son smartphone (via une évolution de Xbox Glasses?). C'était assez bluffant même si la plupart des fonctionnalités risquent d'être bloquées aux seuls Etats-Unis, à l'instar de l'intégration ESPN ou les partenariats NHL, HBO, etc.

Petit tacle envers Sony, la Xbox One proposera elle aussi un système comparable au Share, c'est-à-dire la possibilité d'envoyer sur les réseaux sociaux des vidéos de ses exploits. La seule différence est qu'il ne s'agit pas d'une touche spécifique sur le pad, mais d'une fonction intégrée au Xbox Live, peut-être moins facilement accessible (moins qu'une pression sur une touche en tout cas).

Véritable home multimedia center, la Xbox One ambitionne de prendre une place de choix dans votre salon. Pour séduire au-delà des gamers, elle intègre une webcam HD qui servira à faire fonctionner Skype, lui aussi brillamment intégré.

Cerise pour le gâteau pour certains, montrant encore plus si besoin était l'atténuation de la frontière télé/jeu, Steven Spielberg a présenté son nouveau projet, une série Halo disponible en exclusivité sur le Xbox Live.

On ne connaît pas encore son prix mais on sait qu'elle sortira cette année, probablement pour les fêtes. Microsoft promet aussi une quinzaine d'IP's pour la première année de vie de la console.

Reste donc encore beaucoup d'inconnues. Quid de la rétrocompatibilité des jeux, quid de la connexion permanente et quid des achievements. Est-ce que ceux-ci seront disponibles comme si on n'avait jamais changé de console, se cumulant, ou faudra-t-il repartir de zéro? Des réponses que l'on espère bien obtenir à l'E3 prochain, si Microsoft en a gardé sous le coude...