mercredi 22 juillet 2009

[Review] Tales of Vesperia (X360)

Après avoir subi dans la douleur Star Ocean The Last Hope, j'avais juré que l'on ne m'y reprendrait plus, que le JRPG ce n'était plus pour moi, que le genre était définitivement mort. C'était peut-être m'avancer un peu. Déjà parce que je me devrais de faire Final Fantasy XIII, ne serais-ce que pour avoir un avis sur la mort annoncée de la saga, et ensuite parce que Tales of Vesperia m'a fait de l'oeil.

Difficile de résister à son design coloré et "cell shadé" à mort qui n'est pas sans rappeler l'excellent Wild Arms 3. Autant le dire en préambule: le jeu tient la route à ce niveau là. Certes il faut aimer ce style manga niaiseux au possible, mais toujours est-il que c'est propre. C'est tellement propre que l'on se met à rêver de ce que pourrait être un nouvel épisode dans la veine de Zelda Wind Waker, evec la HD et le génie passé de Nintendo. Un Zelda qui serait donc aux antipodes de la politique de médiocrité à laquelle nous habitue désormais l'éditeur nippon.

Mais soit. Puisqu'il faut causer du dernier-né des "Tales Of", allons-y. Parce que oui, "Tales Of" c'est une usine, avec des épisodes qui sortent à la chaîne, presque aussi souvent que les nouveaux téléphones portables. A part les opus GameCube et PSP, je dois avouer mon pucelage en matière de "Tales Of". Non pas que la saga ne m'intéresse pas, mais c'est surtout qu'à l'époque il y avait bien mieux à faire sur PS2 en matière de RPG. C'est donc par défaut que ce Vesperia est arrivé entre mes mains. Parce que bordel en matière de JRPG on ne peu pas dire que ce soit la fête du slip sur next gen. Ce n'est même la fête nulle part à vrai dire puisque même sur les consoles à moindre coûts de développement, comme la Wii ou la PSP, c'est la super dèche.

Je ne ferai pas durer le suspense plus longtemps: Tales of Vesperia a été pour moi un calvaire!

Une horreur à presque tous les niveaux. Comme je le disais plus haut: c'est encore la partie graphique qui s'en sort le mieux. Certes ce n'est pas très détaillé et souvent sommaire (mon dieu la variété des décors...), mais au moins c'est propre, et quelques cinématiques valent le détour. Côté scénario également ça reste digeste, même s'il faut facile une dizaine d'heures et l'arrivée des guildes avant de voir décoller l'aventure.

Quand on a dit ça on a presque tout dit.

Car ensuite c'est le drame. Musicalement c'est très mauvais. Les thèmes sont insupportables pour la plupart, et oubliables pour les meilleurs. La musique subie pendant les combats est à l'aise dans le top trois des pires compositions tous genres confondus. Autant on s'évade grâce aux décors, autant on retombe les pieds sur terre à cause de la musique. Après tout c'est la crise et j'imagine que Namco a touché une prime pour engager des musicos au chômage.

Le pire reste hélas à venir avec le système de jeu en lui-même.

Les combats. Sainte Marie mère de Dieu qu'avons-nous fait pour mériter ça? J'en ai ma claque de ces beat'em all déguisés en RPG tout ça parce qu'on rajoute quelques stats. C'est bourrin, écœurant et répétitif. J'en viens à regretter le bon vieux tour par tour aléatoire qui, même s'il est gerbant à la longue, a le mérite d'être un peu plus finot question tactique.

Ce ne sont pas les petites trouvailles (qui n'en sont d'ailleurs pas) comme la limite et les pseudo coups mortels qui changeront la donne. Seuls quelques boss fight sont inspirés, comme l'autre con dans sa tour par exemple.

Et pourtant le système de combat passerait presque pour la perfection à côté du... système de jeu en lui-même!

Jamais de toute ma chienne de vie je n'ai vu aussi caricatural en matière de RGP. Chez Namco, on a pris la feuille de route VILLE > DONJON > BOSS au pied de la lettre!! Imaginez-vous ce schéma répété à l'infini. A la rigueur ce ne serait pas encore trop grave, mais comme les développeurs ont jugé que ce ne serait pas assez chiant, ils ont rajouté de quoi gaver encore plus.

Ainsi, lorsque vous arrivez dans une ville, vous aurez toujours le même schéma scripté: vous arrivez, une scène se déclenche, il faut parler à tout le monde, une nouvelle scène se déclenche, vos amis se séparent, vous devez aller les chercher un par un, puis ensuite faut aller parler à quelqu'un sauf que vous ne savez plus à qui car vous avez zappé les scènes tellement on en a rien à foutre.

Bordel j'avais envie de mourir.

Comment on peut encore faire aussi pénible en deux mille neuf? Mais les développeurs ne retiennent donc rien? Les passages en ville deviennent de vraies plaies que l'on redoute à l'avance, alors que ça devrait être à chaque fois un moment fort. "Oh non encore une ville qu'il va falloir traverser avec plein de débiles qui vont me raconter leur vie. Oh non encore une demi-heure de durée de vie rajoutée artificiellement"!

Parce que c'est ça il ne faut pas se le cacher: dans Tales of Vesperia on passe sa vie à parler à des PNJ ou a lire des dialogues. Les développeurs en sont tellement conscients que dans le menu, il y a la durée de la partie effective, puis l'autre, la vraie. Ainsi, ne soyez pas étonnés, après cinq heures de jeu, de n'avoir joué en fait qu'une heure.

C'est bien simple: je regrette presque Star Ocean 4.

Je dis bien presque parce que malgré tout il y a un certain charme qui se dégage de ce titre, bien mieux fini, et tout aussi chiant. Comme quoi le RPG, c'est vraiment mort et enterré...


Le verdict de Ashrama: 5/10

Tales of Vesperia a cette qualité: le moteur graphique. Mais comme ils n'ont rien fait autour, je suggère qu'ils le donnent à Nintendo, et que ce dernier en fasse un bon Zelda. Oui j'aime les miracles.


2 commentaires:

  1. C'est con hein, y'avait de quoi espérer avec un cell-shad pareil. Quoi que les animes on encore l'air d'avoir 15 ans de retard...

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  2. Putain, mais paie toi une vraie mise en page, avec celle là j'ai mon petit dejeuner qui remonte à chaque ligne lue :x

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