lundi 13 juillet 2009

[Review] Silent Hill Homecoming (PS3)

N.B: article écrit le 27/11/2008

Silent Hill et moi, c'est une longue histoire d'amour. Et comme dans toutes les histoires d'amour, des fois on n'a pas envie de baiser. Une haleine putride au réveil, des chaussettes suffocantes, de la moquette sous les bras sont autant de freins à notre élan de virilité envers notre belle.

Silent Hill Homecoming est... comment dire? Le parfait mix de tout cela. Difficile dans ces conditions d'avoir ne serais-ce qu'un début d'érection.

Explications.



Silent Hill Un, Deux, Trois, Quatre, Origins



Le scénario. Dire que c'était le point fort de la saga. Ha ha. Ici c'est un bordel sans nom, sorte de remix entre tous les opus de la saga, surtout du deux. On enchaîne les niveaux sans transition, sans aucun fil conducteur. Un mal de crâne et hop on passe du cimetière aux mines. Putain ils ont même réussi à nous faire revenir Pyramid Head, qui était pourtant lié au subconscient de James Sunderland dans SH2.

La technique. Ha ha. C'est bien simple: mettez ce Homecoming sur Wii et Silent Hill 3 sur PS3 et vous ne choquerez personne. Réussir à faire un jeu moins beau que le troisième épisode, il fallait oser. D'accord les visages et les décors de SH3 sont ce qui se fait de mieux sur PS2, mais bordel faire de la monotexture monochrome en deux mille huit il y a de quoi se mordre les tétons.

On pourrait se dire que maintenant que les machines ont évolué, le brouillard est juste là pour l'ambiance, mais là non plus ce n'est même pas sûr. A part le bestiaire et les phases de transition avec le monde parallèle, les graphismes de SHH ne sont qu'une vaste blague. Je demande à voir les artworks ayant servi de base aux graphistes. Ma main à couper qu'il y a du vomi dessus.

Le Gameplay. Imaginez Resident Evil 4 avec le gameplay de Resident Evil 1. Vous pouvez donc imaginer à peu près comment se joue Silent Hill Homecoming. Je dis bien à peu près parce qu'en vrai c'est pire. La progression est atroce, et comme si la maniabilité à la rue ne suffisait pas, les débiles de chez Double Helix ont transformé le jeu en un Beat'em All. Y'a des ennemis partout et des checkpoints nulle part.

Une morsure de chien vous retire un quart de vie. Pas grave: vous trouvez moins de dix kits de soin dans le jeu. Et comme les points de sauvegarde sont parfois espacés de deux minutes, parfois de plus d'une heure, vous passez votre temps à courir.

Silent Hill ne fait donc plus peur puisque déjà, à part quelques niveaux réussis, il n'y a plus aucune âme. C'est un bête melting-pot de toute la série, mélangée avec quelques bonnes idées du film de Gans, comme les infirmières au décolleté 100D par exemple.

C'est bourrin, dépassé à tous les niveaux et sans aucun intérêt. Les énigmes feraient passer BrainTraining pour le pire des casses-tête.



Silent Hill Homecoming



Résumer ce cinquième opus (sur console de salon) de Silent Hill est assez simple: Konami n'a visiblement plus envie de s'occuper de sa série et a donc délégué. Le problème, c'est que là où Climax avait plus ou moins assuré, Double Helix a merdé.

D'ailleurs Double Helix c'est une blague, une couverture. En vrai ça doit être des boulangers pâtissiers qui ont réalisé le plus gros braquage de l'histoire du jeu vidéo. Ils étaient fans de Resident Evil et Gears of Wars et se sont dit qu'on pouvait faire un mix des deux en y ajoutant un peu de glauque pour la déconne.

Le résultat est que Silent Hill a tout perdu en un épisode à peine. Il ne reste que la musique pour sauver le jeu, et c'est bien maigre. Le studio a massacré la licence, en ne laissant que leurs yeux aux fans pour pleurer.

Tout est approximatif dans ce jeu, sauf une chose: la médiocrité.


Le verdict Ashrama: 2/10

Silent Hill Homecoming fait honte au Survival Horror, Silent Hill Homecoming fait honte au jeu vidéo. Comment peut-on faire un jeu aussi laid, aussi répétitif et aussi injouable? Même en le faisant exprès, les stagiaires Roumains qui bossent sur Wii n'y sont pas arrivés.

Quelquefois encore il m'arrive de me réveiller la nuit en sueur, l'impression d'avoir fait un horrible cauchemar. Ce n'est rien, rendors-toi, il s'agit juste de quelques Américains qui ont fait joujou avec une licence.

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